La Foire de Noël de San Gregorio Armeno, à Naples en Italie sera dédiée cette année à Diego Armando Maradona, et l’inauguration a été faite (conjointement au curé de l’église) par son frère Hugo Maradona qui vit depuis quelques années à Naples.
Copyright photo : https://napoli.repubblica.it/cronaca/2020/11/25/foto/san_gregorio_armeno_spuntano_le_ali_alla_statuetta_di_maradona-275817438/1/
A côté du Baba au Rhum, de la « sfogliatella » et de la pizza, patrimoine de l’Unesco, les crèches de San Gregorio Armeno sont un incontournable lors d’un voyage dans la ville des sirènes, en particulier quand on approche des fêtes de fin d’année.
A noter qu’à cette époque, annuellement, il devient presque impossible de parcourir cette ruelle étroite du centre historique, l’ancienne pierre angulaire de la ville gréco-romaine qui relie la Via dei Tribunali à la Via San Biagio dei (mieux connu sous le nom de Spaccanapoli ), sans avoir à se frayer un chemin à travers la foule de badauds venus du monde entier pour admirer l’exposition de statuettes, articles de Noël et crèches de toutes formes, coûts et tailles. Mais même pour les Napolitains, on ne peut pas vraiment passer Noël sans être passé au moins une fois par les ateliers des maîtres artisans de San Gregorio Armeno. Dans chaque famille napolitaine, la règle ancienne et tacite est en vigueur selon laquelle chaque année la crèche existante doit être enrichie, même s’il ne s’agit que d’ajouter un seul élément.
S’il est vrai que l’origine de la crèche remonte à St François qui en 1223 a fait la première représentation vivante de la Nativité à l’ermitage de Greccio, il est également vrai que ce sont les artisans napolitains des années 600-700 qui lui ont donné la forme que nous connaissons aujourd’hui. A Naples celui de la crèche est un art qui vient de loin. La première véritable mention d’une crèche à Naples remonte à 1021 dans un document qui mentionne l’église de S. Maria del presepe, mais ce n’est qu’au XVe siècle que les premiers figurantum sculptores apparaissent que la tradition de la représentation de la Nativité commence à prendre l’apparence d’un art qui n’atteindra le summum du raffinement qu’au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles. C’est à cette époque que la crèche napolitaine passe des églises aux luxueuses résidences des nobles napolitains, et abandonne sa structure religieuse classique, représentant la Sainte Famille, s’ouvrant au monde «profane».
En arrière plan de la naissance de Jésus, on retrouve beaucoup d’autres représentations : cordonniers, mendiants, hôtes, vendeurs de fruits ou de viande, pêcheurs, fontaines à eau, aubergistes, blanchisseuses, tous repris dans des scènes de la vie quotidienne. Des scènes qui sont devenues de plus en plus minutieusement détaillées et somptueuses dans leur mise en scène, de plus en plus influencées par le style baroque napolitain.
Pendant le siècle d’or de la crèche napolitaine, les artisans et artistes les plus importants de l’époque se sont rassemblés autour de la cour du roi Charles III de l’époque, dont celui de Giuseppe Sammartino, auteur du grand chef-d’œuvre du Christ voilé. Et ainsi à côté d’une infinie variété de statuettes, de petites pièces, de scènes animées et de tout autre petit détail nécessaire pour embellir la représentation de la Sainte Famille, des personnages uniques et insolites trouvent de plus en plus de place, avec les symboles les plus folkloriques de la tradition napolitaine, comme Pulcinella, Totò, Troisi, San Gennaro, Maradona, l’incontournable corne rouge et les « bergers VIP »: de Trump à Kim Jong chevauchant son missile. Des statuettes de personnages actuels bien connus, souvent réalisées en un temps record, qui témoignent de l’inépuisable créativité et de l’ironie du peuple napolitain.
I must thank you for the efforts youve put in penning this site. I am hoping to check out the same high-grade blog posts by you in the future as well. In fact, your creative writing abilities has motivated me to get my very own blog now 😉